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mon histoire de fibromyalgique
16 décembre 2013

Quand la peur s’installe à la maison...

Message du 28/09/2013

 

En fait elle est venue petit à petit tout doucement il y a quelques semaines quand j’ai annoncé à mon mari que cette fois je le quittais pour de bon et que je lançais une procédure de divorce. Tout d’abord il ne m’a pas cru et donc, la vie continuait presque comme avant sauf qu’on ne dormait plus ensemble.

Et puis il y a eu la requête que je lui ai faite lire et qui est partie, et là je crois qu’il a compris et c’est là que Mme la peur a fait son entrée dans ma maison, dans mon cœur, dans mon corps. Tranquillement, Mr l’a invitée chez nous, parce qu’il ne devait pas supporter de perdre le pouvoir sur moi, que je m’émancipe, que je m’éloigne, que je ne veuille plus vivre à sa façon ou je ne sais pas quoi.

De manière presque invisible, elle est apparue, d’abord toute frêle, presque imperceptible, juste une toute petite boule dans le ventre, toute petite petite, quand il y avait des menaces, encore , pourtant je les connais ces menaces je les vis depuis 5 ans mais là elles ont pris une autre ampleur. Ne plus subvenir à mes besoins, enlever le chéquier pour que je n’ai pas d’argent sur moi, ne pas vouloir faire réparer ma voiture (pour une bricole en plus) juste pour que je reste coincée ici et me provoquer pour me prouver que je ne suis pas capable de m’occuper de mon fils.

Parce que oui la chose qui me fait le plus peur est de perdre mon fils et que ça soit LUI qui l’élève, à sa façon, dans le mensonge, le manque de respect, les humiliations, les manipulations, comme il le fait avec moi depuis 6 ans et probablement tout son entourage depuis longtemps. Parce que oui, depuis cette annonce, j’ai découvert des choses, que je garde précieusement, je voulais des réponses à mes questions depuis des années et je ne les avais jamais malgré mes multiples demandes, je les ai cherché, je les ai trouvé. Evidemment mes recherches ne sont pas utilisables auprès d’un tribunal mais moi je sais. Et tous ceux qui le voudront pourront savoir aussi.

Il menace de diffamation, il menace de me couper les vivres (et le fait), il menace de faire en sorte que je n’ai pas la garde de mon fils, il me dit qu’il a déposé une main courante contre moi hier - parce que je m’étais barricadée avec mon fils dans l’appartement de peur d’une énième dispute et qu’elle dégénère parce que Mr ne m’avait encore pas prévenu qu’il fallait que j’aille chercher mon fils à l’école avec ma voiture qui subitement était réparée (bien sûr lui dit qu’il me l’a dit 2 fois) -  me dit qu’il a résilié ma mutuelle et celle de mon fils, qu’il va résilier l’assurance de ma voiture, prend les câbles internet et téléphone pour me couper du peu de vie sociale, appelle les gendarmes pour lui ouvrir la porte pendant que j’étais au Mac Do avec mon fils (j’étais sortie de ma barricade 10 minutes) et que j’ai du rappelé 10 minutes après parce que Mr ne voulait plus m’ouvrir non plus et que loulou et moi étions dehors, me dit que les gendarmes ont bien vu que c’était moi qui n’était « pas bien », qu’il sait et qu’on ma vue parcourir C pour faire mes « démarches judiciaires » (bon là j’avoue je sèche je vois pas j’ai pas mis les pieds dans C depuis environ 2 semaines mais bon), me refuse l’aide ménagère à laquelle j’ai droit de part ma maladie, pour m’aider à la maison et la tenir propre (parce qu’il faudrait la payer un minimum au prorata de notre quotient familial…. Et ça il ne veut pas), refuse de faire lui-même le moindre ménage dans la maison de sorte que nous sommes obligés dans un taudis innommable (je passe un rapide coup de balai quand je peux et tente de tenir propres les sanitaires autant que je peux)

Mensonges, manipulations, intimidations, isolement, et destruction de moi en me faisant croire que je suis la méchante qui ne cherche qu’à lui nuire à LUI et que je suis « une feignasse qui passe sa journée sur le canapé à manger » - oui celle là je l’entends souvent - parce qu’évidemment non je ne suis pas malade, j’affabule, j’adore rester toute la journée chez moi sans bouger, sans voir personne, à ne pas pouvoir parler parfois tellement je suis fatiguée et à pleurer de douleur. Toutes ces pratiques sont courantes chez ce type de personnes et nombre d’entre vous les reconnaitront, mais hélas elles restent souvent indétectées par nos forces de polices/gendarmerie qui voient en la femme, celle qui veut nuire et se venger de son conjoint pas assez attentionné. Encore une fois le cliché prend le dessus. L’homme est droit et franc, la femme est perverse, vénale et mesquine… Sauf que non… ça n’est pas comme ça, pour la plupart d’entre nous, vivre sereinement, en sécurité avec nos enfants est la seule chose qui nous importe.

Alors oui la procédure est en cours, oui j’essaie de garder mon calme, mais là j’ai peur… Peur pour moi, peur de la violence qui monte tout doucement un peu chaque jour, peur de chaque petite provocation de sa part faite pour me déstabiliser alors qu’en soit c’est anodin : oublier le doudou, mettre la même paire de chaussettes à son fils pendant 4 jours et ne pas lui mettre de pull alors qu’on est fin septembre et qu’il le dépose à 8h le matin et que tous les soirs je prépare TOUTES les affaires de loulou sac d’école et sac à doudou compris pour qu’il n’oublie rien ; tout ça ça n’est pas grave en soit… il sait juste que ça va me mettre hors de moi à force d’accumulation et qu’au bout d’un moment je vais exploser, parce que notre fils est malade, parce que pour moi c’est important, parce que je ne veux pas qu’il soit stigmatisé à l’école….

Oui il sait que je suis affaiblie par la maladie (oui là il sait que je suis malade, c’est tout le paradoxe), et il veut me détruire et faire croire avec le sourire à tout le monde que c’est moi l’hystérique destructrice de cette famille. Lui est souriant, aimable, affable et serviable en public et moi, comme je ne veux pas entrer dans traditionnelle guerre des couples pour savoir qui est le méchant, je passe pour celle qui fait la tête, qui n’est pas sociable, qui ne veut pas voir les gens. Je ne veux juste pas mentir, pas entrer dans le conflit et pas prendre notre entourage à parti.

Et la justice me direz-vous ? Va porter plainte ? On ne peut rien faire ?

Et bien non, on ne peut rien faire… Et même mieux, j’en étais hier à souhaiter qu’il me frappe une bonne fois pour toute et que je puisse enfin déposer une plainte concrète et nous protéger loulou et moi de cet homme toxique, et là on me répond que même s’il me frappe, ça n’est même pas sûr que la police/gendarmerie veuille bien prendre ma plainte… Qu’il faudrait beaucoup plus….

Là j’avoue que je tombe de haut, moi qui croyais naïvement qu’en France il y avait des lois pour protéger les femmes de leurs époux et des violences (même si je savais qu’elles n’étaient que très peu appliquées), je me prends une claque ; non, il faut que je sois à moitié morte pour que la justice puisse faire quelque chose et me protéger. Mr a le droit de tout prendre à la maison (nous sommes mariés sous la communauté de biens), je n’ai pas le droit de l’empêcher de rentrer dans l’appartement, il a le droit de m’humilier quotidiennement et de me faire passer pour folle, il a même le droit de me frapper et moi… je n’ai aucun droit. Juste celui de subir sans rien dire.

Je pensais pourtant qu’on n’était plus au Moyen Âge, mais manifestement ça n’est pas le cas.

Alors oui j’ai peur, la boule au creux de mon ventre se fait de plus en plus grosse, elle prend toute la place, et je ne peux rien faire.

Partir, je le souhaite plus que tout, mais comme je ne travaille pas (à cause de la maladie), et que mon dossier à la MDPH n’a pas encore été examiné, je n’ai pas d’argent (au mieux 100€ par mois avec mes doudous au crochet). Comme je suis malade, je suis totalement incapable de seulement faire un carton. Dans ce cas comment partir ? Je ne peux pas obtenir d’appartement sans revenu (même si j’ai également fait un dossier de demande de logement social) et je ne peux pas non plus déménager, physiquement et financièrement et je ne peux pas conduire plus que quelques minutes. Il le sait, il me tient…

J’ai peur et je suis totalement impuissante, je dois vivre avec cette peur croissante et tenter de protéger mon fils, continuer de vivre « comme si de rien n’était » et rester calme… Il m’a dit qu’il partait à réception de la convocation au tribunal, mais sa parole a tellement peu de valeur…. Je vais devoir encore tenir le coup, ne pas sombrer, lutter contre la maladie qui du coup s’en donne à cœur joie également, et jusqu’à quand…. ?

Une chose est sûre, et vous êtes témoins de ce que je dis aujourd’hui, s’il m’arrive quelque chose de grave, à cause de la maladie, parce que je craque, parce qu’il peut toujours tout arriver même en sortant de chez soi, je veux que ma sœur s’occupe de mon fils, qu’elle ait « ma part » de garde et droit parental sur lui, parce que je dois assurer l’avenir et le bien être de mon fils et être sûre qu’il grandisse dans les meilleures conditions possibles…

Malheureusement je ne suis pas la seule dans ce pays (et sur cette planète) à vivre cela, et je ne peux pas m’empêcher d’enrager de savoir que nous ne sommes toujours pas libres de nos mouvements, que notre pays ne nous protège pas, que le mariage nous enchaine toujours autant qu’à l’époque de nos aïeux. Et si un jour, cette chienne de vie me donne l’opportunité d’aimer et d’être aimée à nouveau, plus jamais je ne me marierai. Je veux pouvoir disposer de mon corps et de mon esprit sans avoir peur de finir, moi en prison pendant que mon « tortionnaire » lui vit sa vie sans peur d’être inquiété, couvert par la loi.

Force est de constater, aujourd’hui, fin 2013, que la justice ne protège toujours pas les victimes et que les malfrats de toutes sortes peuvent eux vivre tranquillement.

Alors oui, Mr criera probablement à la diffamation en lisant cet article (même si tout ce qui est dit ici est vrai), il essaiera probablement de porter plainte contre moi, il y arrivera probablement, et ensuite…. ? la justice va-t-elle me condamner et me punir aussi d’exprimer ouvertement ma peur et mon ressenti ? de crier au secours ? de vouloir protéger mon fils ?

Alors que faire quand la peur s’installe à la maison au sein de son propre foyer, là même où on devrait se sentir le plus en sécurité? Je n’ai pas la réponse et si vous l’avez je la prends avec plaisir…

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